Et puis un soir à la tombée de la nuit dans le silence absolu, le plaisir des yeux sous une pluie fine. Le regard lointain, méfiant des biches et cerfs qui guettent : c’est le brame.
La
biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les
yeux:
Son petit faon délicieux
A disparu dans la nuit
brune.
Pour
raconter son infortune
A la forêt de ses aïeux,
La biche
brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux.
Mais
aucune réponse, aucune,
A ses longs appels anxieux!
Et le
cou tendu vers les cieux,
Folle d’amour et de rancune,
La
biche brame au clair de lune.
(Maurice Rollinat)